Festival
Visions d'Exil - 1ère édition
Du 10 novembre au 18 novembre 2017 au Musée National de l’Histoire de l’Immigration, en partenariat avec l’Atelier des Artistes en Exil
Le samedi 11 novembre 2017 au Musée National de l'Histoire de l'Immigration
17h30
Débat « L’exil filmé de l’intérieur » avec Joséphine Derobe (réalisatrice et stéréographe) et Olivier Favier (reporter et photographe), modéré par Denis Gouzerh (UDM21)
Filmés de l’intérieur, par les migrants eux-mêmes ou par un réalisateur en immersion dans un groupe de migrants, les documentaires Les Sauteurs et Desterrios proposent une réflexion sur le cinéma d’exil comme vision du réel. Comment filmer l’exil, l’exode et le passage des frontières si ce n’est de l’intérieur ? Qui sont les mieux placés: les migrants eux-mêmes ou une tierce personne qui les suit, comme si elle était l’un des leurs ? Ou encore le réalisateur qui capte à sa façon le réel pour tenter de le toucher.
L’atelier des artistes en exil propose la première édition de son festival, Visions d’exil, du 10 au 18 novembre (expositions jusqu’au 26 novembre) 2017, au Palais de la Porte dorée – Musée national de l’ histoire de l’immigration : expositions, concerts, performances, projections, ateliers, débats, rencontres… Les artistes du festival sont originaires de Syrie, d’Afghanistan, d’Iran, de Palestine, du Soudan, de Côte d’Ivoire, du Mali, de Gambie ou d’Azerbaïdjan. Ils sont demandeurs d’asile ou réfugiés, arrivés en Europe depuis peu ou depuis plusieurs années. D’autres artistes, non exilés, racontent aussi l’exil.
Le mardi 14 novembre 2017 à 19h30 au Musée National de l'Histoire de l'Immigration
194. Nous, enfants du camp
Samer Salameh
Musée National de l'Histoire de l'Immigration
293, avenue Daumesnil, 75012 Paris
2017 – 88 min – Documentaire
La projection sera suivie d’une rencontre avec le réalisateur Samer Salameh,et Hala Abdallah, réalisatrice et productrice syrienne, et confondatrice de l’association Souria Houria.
« J’ai commencé à filmer ce film, quand j’ai été envoyé faire mon service militaire dans l’armée de libération palestinienne en Syrie en février 2011. Alors que je perdais le contrôle de ma vie et de mon destin, en route vers une armée que je m’étais efforcé de fuir depuis des années, j’ai décidé de capturer avec ma caméra mon vécu et mon rapport au temps au cours des mois et des années à venir. À peine quelques semaines plus tard, la révolution a éclaté en Syrie et bientôt elle a pénétré le camp de Yarmouk, où je suis né et j’ai grandi. Avec un groupe d’amis et militants de Yarmouk, nous avons décidé de filmer nos expériences en ces temps tumultueux. Mon film a rapidement pris une dimension collective et historique, d’un compte rendu intime de mon temps à l’armée il a évolué en un long-métrage documentaire sur mon vécu des événements à Yarmouk au cours des dernières années. Personne n’aurait pu imaginer ce qui se passerait à Yarmouk et que l’endroit qui était autrefois notre maison deviendrait l’un des sites les plus ravagés du conflit syrien, qu’il serait soumis à l’un des sièges les plus terribles et réduit à un tas de décombres. Ce film a donc pris une signification d’une autre dimension, constituant l’un des rares témoignages de ce que fut le plus grand camp palestinien du Moyen-Orient.
Le film s’appuie sur des images prises dans le camp de Yarmouk ainsi que dans la caserne de l’armée où j’ai été obligé de passer la majeure partie de mon temps entre 2011 et fin 2013. Les images ont été tournées par un groupe d’artistes et de militants palestiniens syriens sur différents appareils, de caméras au poing à des caméras espion et téléphones portables. »
Samer Salameh