Bawa
Kadade
Bawa Kadade est né 1975 à Mailo au Niger. Bawa est enseignant de profession et s’intéresse au cinéma documentaire depuis une dizaine d’année. Pendant ses études en psychologie à l͛’université Abdou Moumouni de Niamey, il découvre de jeunes réalisateurs nigériens par l’entremise desquels il intègre le réseau Africadoc de l’association Ardèche Images basée à Lussas en France. C’est ainsi qu’il participe à des résidences d’écriture de film documentaires organisées par Africadoc à Niamey (en 2010) puis à Bobo Dioulasso au Burkina Faso (en 2013).
Après avoir réalisé plusieurs court-métrages comme Le Cheval Malick et moi en 2016, Il finalise son premier long en 2019. Intitulé Étincelles, le film plonge au cœur des dissensions religieuses qui déchire son village natal Mailo. Il cherche à créer le dialogue en activant une expérience qui naît avec le film : construire en tant que chrétien sa maison du côté musulman du village. Étincelle espère transformer la vie des gens qui le traversent : une tentative de réconciliation par le cinéma.
Son projet : TCHÉKANGA, LES GENS VENUS D’AILLEURS
Bawa prépare actuellement son deuxième long métrage documentaire.
Dosso est une ville en mutation où les repères anciens sont remis en question. La tradition de cette communauté contraint ceux qui en sont natifs à renoncer à l’apprentissage et à l’exercice de certains métiers. Ce sont les Tchékanda – les gens venus d’ailleurs – qui, dans cet insolite théâtre socioculturel, viennent peupler la ville pour faire carrière dans ces secteurs dénigrés. Attentif à cette dramaturgie urbaine, je tente de comprendre l’évolution de cette ville et décide d’aller à la rencontre des signes de sa métamorphose.
« Avec ma caméra, je pars à la rencontre des tchékanda (les gens venus d’ailleurs) et des dossolais pour rendre compte de leurs regards croisés sur leur philosophie de vie. »