Les Résidences

L’usage du monde au 21ème siècle (UDM21) a mis en place depuis 2016 un programme d’accueil en résidence de cinéastes en exil dans deux lieux emblématiques au coeur de Paris,  la Cité Internationale des Arts et le Centre international d’accueil et d’échanges des Récollets. 

· Objectif et public visé ·

Les cinéastes sont particulièrement exposés à la censure, au harcèlement et aux persécutions, même en temps de paix, en raison de leur profession. Sans liberté d’expression et de création, ils ne peuvent ni réaliser, ni produire, ni diffuser leurs œuvres. Ils sont aussi souvent les premiers à résister quand ces droits fondamentaux sont menacés, et relèvent à ce titre de l’asile constitutionnel que la France a décidé d’accorder à toute personne persécutée en raison de son action en faveur de la liberté.

Parrainée par les réalisateurs Rithy Panh, Abderrahmane Sissako et Abbas Fahdel, la résidence a pour premier objectif d’aider celles ou ceux contraints de fuir leur pays à reconstruire leur vie professionnelle en France, en les accompagnant tout au long de la réalisation d’un projet artistique.

Pour les accueillir, le Représentant du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) en France avait délégué à UDM21 le rôle d’opérateur d’un atelier-logement dont il est souscripteur à la Cité, réservé à des cinéastes, auteurs ou acteurs réfugiés politiques.

En 2022, le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), en partenariat avec UDM21 et la Cité Internationale des Arts, a décidé d’étendre cette action à des cinéastes qui ont fait le choix courageux de continuer à vivre et créer dans leur pays mais ne peuvent y financer et réaliser librement leurs films, au sein du dispositif CAMÉRA LIBRE !

En parallèle, L’usage du monde poursuit son programme de résidence autonome au sein du Centre des Récollets, en partenariat avec la Ville de Paris, le Ministère de l’Europe et des affaires étrangères et le CNC., afin de permettre  à des cinéastes dont nous avons été fiers de présenter les oeuvres au Louxor de développer leur nouveau film dans des conditions sereines et professionnelles.

· Le dispositif · remplacer par le descriptif caméra libre ( en sauvegardant l'ancien texte )

La sélection

La détection des cinéastes en danger dans leur pays d’origine ou en exil en France est réalisée en amont via les réseaux de l’association et les services culturels des ambassades pour les premiers, l’Atelier des Artistes en Exil (AA-E ) pour les seconds.

Les critères d’éligibilité sont d’avoir réalisé ou tourné dans au moins un long métrage présenté dans un festival international et, pour l’atelier UNHCR, d’avoir obtenu le statut de réfugié en France.

Le bureau d’UDM21 et ses parrains présélectionnent les candidats, sur la base des qualités artistiques des projets présentés ou définis avec eux.

Pour les cinéastes réfugiés, la sélection est effectuée par une commission composée de la présidente d’UDM21, de la directrice de la Cité Internationales des Arts et d’un représentant du UNHCR, auxquels peut se joindre s’il le souhaite le partenaire financier.

Pour l’atelier de l’Institut Français, la candidature présentée par UDM21 doit être validée par la commission consultative du programme d’artiste en résidence.

La durée

Pour les cinéastes réfugiés, la durée normale est de un an, renouvelable une fois en fonction de l’avancement du projet et de l’accord des partenaires.

Pour les cinéastes du programme de l’Institut français, la durée maximale est de 6 mois.

Les conditions de séjour

Les artistes sont hébergés dans un studio-atelier de 42m2, simplement meublé mais idéalement situé face à la Seine. Les équipements communs de la Cité (auditorium, studios de musique, ateliers collectifs…) sont mis à disposition des résidents et de nombreuses manifestations y sont organisées. Cet environnement créatif et multiculturel permet de rompre l’isolement lié à la situation d’exil.

UDM21 garantit :

– Une aide financière permettant de couvrir le loyer demandé par la Cité (pour l’atelier HCR) ou les frais de voyage (pour l’atelier IF) et les frais annexes d’installation et de séjour.

– Des moyens d’existence suffisants, soit par le versement d’une allocation, soit par l’obtention d’une bourse, qui peuvent évoluer au bout des 6 premiers mois en fonction de la situation des résidents (avances, droits d’auteur ou cachets liés aux projets, accès au RSA).

L’accompagnement

UDM21 assure bénévolement l’accompagnement personnalisé des résidents, centré sur la réalisation de leur projet artistique

Un suivi juridique et social est également mis en place en lien étroit avec les équipes de la Cité, qui accueille d’autres artistes réfugiés (ICORN, ministère de la culture) ou en exil, pour garantir le bon déroulement du séjour et la sortie du dispositif :

– En amont, suivi de la demande d’asile auprès de l’OFPRA ou de visa auprès du consulat par les juristes du réseau

– Mise en relation avec les services dédiés pour l’accès aux soins, aux aides sociales, à des cours de français et à toutes activités favorisant l’insertion

Le programme est défini avec chaque résident en fonction de la nature du projet et de son état d’avancement.

Mise en contact avec les professionnels du secteur

Pour les réalisateurs sans producteur, nous bénéficions de l’appui du Bureau d’accueil des auteurs du CNC, de la SACD pour la fiction et de la SCAM pour le documentaire. Pour les acteurs, de celui de l’ADAMI.

Participation à des festivals

Les premiers résidents ont été invités au Festival de Cannes et au Festival Lumière de Lyon. Le directeur artistique de la Berlinale s’est engagé à inviter les prochains pendant le festival où se tient un important marché de coproduction.

Aide aux projets

Pour un projet d’écriture cinématographique : traduction, recherche d’un scénariste consultant, participation à un atelier d’écriture

L’accès à une formation peut aussi être envisagée pour de jeunes réalisateurs ou acteurs réfugiés en fonction des partenariats noués directement avec des écoles ou via la Fondation Culture et Diversité

Valorisation

L’œuvre développée ou réalisée pendant la résidence a vocation a être présentée dans des festivals et exploitée en salles. UDM21 et ses partenaires accompagneront la diffusion du film et une soirée sera organisée dans le cadre des Rencontres du Louxor.

L’œuvre développée ou réalisée pendant la résidence a vocation a être présentée dans des festivals et exploitée en salles. UDM21 et ses partenaires accompagneront la diffusion du film et une soirée sera organisée dans le cadre des Rencontres du Louxor.

· Les lieux ·

La Cité Internationale des Arts

Cité Internationale des Arts
18, rue de l'Hôtel de ville
75004 Paris

La Cité internationale des arts est une Fondation reconnue d’utilité publique qui a pour vocation d’accueillir en résidence à Paris des artistes professionnels étrangers et français. Ainsi, chaque année, plus de 1000 artistes venus de plus de 55 pays séjournent dans l’un des 325 ateliers de résidence.

Cette institution a été rêvée par Eero Snellman, artiste finlandais, lors d’un discours prononcé à l’occasion de l’Exposition Universelle de Paris en 1937. C’est après la seconde guerre mondiale que cette idée fut reprise et développée par M. et Mme Félix Brunau avec le soutien du Ministère de la Culture, du Ministère des Affaires étrangères et du Développement international, de la Ville de Paris, et de l’Académie des Beaux-Arts.
Un premier bâtiment dessiné par l’architecte franco-tunisien Olivier-Clément Cacoub a vu le jour en 1965 et progressivement d’autres bâtiments se sont adjoints, confiés par la Ville de Paris sur le site du Marais (284 ateliers) puis sur celui de Montmartre (40 ateliers)

70% des ateliers sont souscrits par des opérateurs étrangers et français qui désignent les résidents selon des modalités qui leur sont propres (durées, bourses). 30 % des ateliers sont réservés pour répondre aux candidatures individuelles qui font l’objet d’une sélection par deux commissions de professionnels (l’une dédiée aux arts visuels ; l’autre à la musique). Elles se réunissent deux fois par an.

Ainsi, la Cité internationale des Arts se trouve au croisement de politiques culturelles portées par des pays, des collectivités territoriales et des institutions d’une part et des projets de résidence directement mis en œuvre par les artistes.

Les Récollets

L’ancien couvent des Récollets est situé à Paris dans le 10ème arrondissement, à proximité de la gare de l’Est. Il offre un cadre de résidence privilégié dans un écrin de verdure, en plein cœur de Paris et dans un lieu historique.

L’Etat français a choisi de faire de ce site historique un lieu d’accueil à vocation européenne et mondiale pour artistes, chercheurs, intellectuels et universitaires, en mettant à leur disposition des logements afin de faciliter leur venue et leur séjour à Paris dans le cadre de travaux.

Des ateliers logements ont également été créés de façon à permettre à des artistes de faire œuvre de création lors de leur passage à Paris, et de favoriser ainsi les échanges dans ce domaine.

L’attribution des logements s’effectue par l’intermédiaire d’organismes réservataires.

La Mission internationale de la Direction des affaires culturelles de la Ville de Paris met également à disposition de L’usage du monde 21 un atelier-logement permettant d’accueillir des cinéastes pour une période en moyenne de 6 mois. 

Les Récollets
150-154, rue du Faubourg Saint-Martin
75010 Paris

· Les cinéastes accueillis ·

En 2023

Andreï
Zviaguintsev

Sein
Lyan Tun

En 2022

Haminiaina
Ratovoarivony

Miftah
Saïed

Sein
Lyan Tun

Zhanna
Orzina

En 2021

Dieudo
Hamadi

Marie-Clémentine
Dusabejambo

Myriam
El-Hajj

Rafiki
Fariala

En 2020

Arab et Tarzan
Nasser

Joël
Karezeki

Suhaib
Gasmelbari

Bawa
Kadade

En 2019

Arab et Tarzan
Nasser

Hamed
Zolfaghari

Keywan
Karimi

En 2018

Arab et Tarzan
Nasser

Keywan
Karimi

En 2017

Marina
Golbahari

Noorullah
Azizi

· Parrainer un cinéaste ·

Nous offrons trois résidences de longue durée destinées à des cinéastes dont la liberté de création est entravée dans leur pays :

Deux à la Cité Internationale des Arts, en partenariat avec le UNHCR pour les réfugiés et avec l’Institut français et le MEAE pour ceux qui veulent continuer à tourner dans leur pays.

Une au Centre des Récollets en partenariat avec la Ville de Paris

En parrainant un ou plusieurs de ces cinéastes, vous deviendrez vous même acteur du développement de son prochain long-métrage !

Ce don ouvre droit à déduction fiscale, à des invitations pour les activités de l’association, et, pour les personnes morales, à une mention sur les supports de communication.

Merci !